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E. Les vingt afflictions mentales secondaires

 

Elles découlent toutes des six afflictions mentales racines.

 

28. La rage

L'aversion est l'affliction racine à l'origine de la rage. Elle crée un désir de faire du mal à l'objet ou la personne que l'on a pris en aversion et incite à trouver les moyens pour le faire. La rage est très dangereuse et peut causer beaucoup de tort.

 

29. La rancune

Également subordonnée à l'aversion, elle est comme un nÅ“ud dans la conscience qui se rappelle sans arrêt le mal qui a été causé par autrui. La conscience ne pouvant oublier et étant soumise au désir de se venger, cette affliction engendre l'impatience et la souffrance d'être incapable de supporter la situation.

 

30. L'hypocrisie

Elle dérive de l'affliction racine de l'ignorance. L'hypocrisie désigne le fait de vouloir dissimuler nos défauts, surtout lorsqu'ils sont exprimés par une personne bien intentionnée. Elle engendre le remords et rend le corps et l'esprit non pacifiés.

 

31. La malice

Issue de l'affliction racine de la haine, elle a comme conséquence l'usage de paroles blessantes en réponse à des paroles désagréables. Elle cause l'accumulation d'actions négatives par la parole et affecte notre bonheur et celui des autres.

 

32. La jalousie

Sous l'effet du désir de gloire, de réputation, dequalités ou des biens matériels d'autres personnes, la jalousie se développe et rend insupportable le fait que les autres les possèdent. Elle apporte immédiatement le malheur et empêche de développer des qualités.

 

33. L'avarice

L'avarice est motivée par l'attachement que l'on porte à notre réputation ou nos biens matériels. Elle implique que l'on ne souhaite ni les donner, ni en être séparé. La simple pensée d'en être séparé produit une grande souffrance et est la cause de la pauvreté future ou de la mauvaise réputation.

 

34. La suffisance

Liée à l'attachement ou à l'ignorance, la suffisance désigne l'attribution d'une qualité à notre personne sur la base de nos biens matériels ou de notre réputation et la volonté de rendre cette qualité évidente aux autres.

 

35. La malhonnêteté

La malhonnêteté consiste à cacher aux autres ses propres fautes ou défauts, par exemple, en évitant de donner une réponse claire à une question. Elle résulte d'un attachement à sa réputation ou sa richesse. Son antidote est de développer le respect envers soi-même et de la considération pour les autres.

 

36. L'arrogance

Elle fige l'attention sur nos qualités et produit un faux sentiment de confiance en soi. Elle fait surgir toutes les autres afflictions mentales. Elle empêche bien sûr d'acquérir toute qualité.

 

37. La cruauté

Exempte de toute compassion ou amabilité, la cruauté est une intention méchante, le désir de nuire aux autres ou la réjouissance du mal fait aux autres. La cruauté crée un karma négatif très puissant. Elle est opposée à la non-violence.

 

38. L'indignité

Ce facteur mental désigne le fait de ne pas éviter les actions négatives, ni pour des raisons de conscience personnelle, ni pour maintenir la pratique du Dharma. Il est l'opposé de la dignité.

 

39. Le mépris des autres

Le mépris des autres se définit par le désir de ne pas éviter les actions négatives à l'encontre des autres ou de leur pratique du Dharma. Ce facteur mental est l'opposé de la considération pour les autres et est source de toutes les afflictions mentales. La personne méprisante est alors totalement incontrôlée et agit sous l'influence de l'ignorance.

 

40. La torpeur

Cette affliction place l'esprit dans un état d'obscurité et d'insensibilité. Il lui devient impossible de comprendre ou de percevoir un objet clairement. L'esprit et le corps sont à ce moment incapables d'agir. Le fait de dormir insuffisamment ou en excès favorise le développement de la noirceur.

 

41. L'agitation mentale

Stimulée par l'attachement, elle empêche l'esprit de se fixer sur un objet positif et le dirige vers toutes sortes d'objets sensoriels. Cette agitation peut aussi être liée au souvenir d'une action positive.

 

42. L'incrédulité

Elle est sous-tendue par l'ignorance et s'oppose à la foi. Elle empêche la croyance aux phénomènes valides et réels tels la loi de cause à effet. Elle retire l'enthousiasme de la recherche spirituelle et incite à la paresse.

 

43. La paresse

Elle désigne le fait de s'affairer fortement à un objet qui offre un plaisir temporaire ou ne pas désirer ou ne pas avoir l'énergie de faire une action positive. Son antidote est l'enthousiasme. Il y a trois types de paresse:

  • La procrastination: remettre à plus tard la pratique du Dharma ou préférer dormir

  • Le défaitisme: avoir une attitude de diminution de son propre potentiel en se disant incapable d'actions vertueuses

  • L'attrait au négatif: investir tous ses efforts dans les préoccupations mondaines, génératrices de karma négatif

 

44. La négligence

Souvent liée à la paresse, la négligence consiste à gaspiller sa précieuse vie humaine, à ne pas cultiver la vertu et à agir sans réfréner les actions négatives causées par les afflictions mentales.

 

45. L'oubli

Ce facteur mental réfère au fait de passer d'un objet positif à un objet négatif par oubli. Autrement dit, l'oubli désigne le fait de ne pas maintenir à l'esprit un objet vertueux précédemment établi et de diriger, sous l'effet de l'attachement, la mémoire vers des objets non vertueux distrayants.

 

46. L'indolence

L'indolence, causée par le manque d'attention, a pour conséquence de nous donner une conscience partielle de la conduite du corps, de la parole et de l'esprit et de nous rendre indifférent aux phénomènes. Elle diminue le pouvoir de l'intelligence et laisse libre cours aux activités négatives.

 

47. La distraction

Cela désigne l'incapacité à se fixer sur un objet positif et à ne pas se laisser disperser. Elle empêche l'attention.

 

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